25 février 2021

La grande commandeuse

Je me souviens, quand j'avais 5 ou 6 ans, je recevais des images pieuses d'une religieuse exilée au Chili. Cette tante Adèle, comme l'appelait maman, voulait que je devienne prêtre, enfin, les petits mots qu’elle m’écrivait au dos ces images semblaient le suggérer. Il faut dire qu'il n'y avait pas beaucoup de garçons dans la lignée, je devais être le second, et cette tante religieuse était sans doute plus près de maman, sa nièce, que de mon oncle. Ce que j'ai retenu, c'est qu'elle était décédée là-bas et que c'était un sacré caractère et puis c'est tout.
Maman l'a quand même peu connue, juste vue une fois alors qu'elle avait 6 ans, mais régulièrement des lettres parvenaient. Le seul dommage c'est qu'elles n'ont pas traversé le temps et ont disparu.

Or, lors du décès de maman, j'ai retrouvé dans ses papiers une note, incomplète, qui éclaire beaucoup le personnage. Je vais m'en servir pour raconter l'histoire de la tante Adèle, sans en changer le texte pour le laisser dans l'esprit de l'époque. Je ne sais pas qui a écrit cette histoire, je suppose que c'est ma grand-mère d'après ses souvenirs, mais je n'en suis pas certain. Elle était beaucoup plus jeune, ce qui peut expliquer qu'elle évoque une autre sœur plus âgée, sans doute plus au parfum des affaires familiales.
Copie d'une page des notes sur Adèle Marie BRELLE

Grâce au service des Archives des Filles de la Charité de Saint-Vincent-de-Paul, j'ai pu reconstituer tout le parcours de celle qui, je le sais maintenant, en religion était sœur Augustine. Ce nom est une révélation pour moi car il reprend le prénom de ma grand-mère la petite sœur de celle que j'ai toujours entendu appeler tante Adèle du Chili.

Née à La Renaudière, quatrième enfant d'une tribu qui va en compter onze. Elle voit le jour le 30 avril 1875 après une fille et deux garçons. Ma grand-mère Titine que j'ai déjà évoquée naîtra dix ans plus tard.

« Née à la Renaudière, Vendée Angevine, elle était la quatrième enfant de la famille, sept autres devaient la suivre. Combien de fois, dit une de ses sœurs, ai-je entendu notre chère maman s'interroger sur l'avenir d'Adèle ? Je me demande ce que deviendra cet enfant. Si elle tourne bien, elle ira vers la perfection, mais si elle tourne mal, de quoi sera-t-elle capable ? Son caractère terriblement orgueilleux dévaloriserait les richesses de sa nature ardente. Il faudra que son âme se livre à Dieu pour s'épanouir. »

Dans cette région des Mauges, la religion est encore à cette époque là fort prégnante et importante dans la vie des familles. On s'en rend vite compte quand on voit dans cette famille de 10 enfants vivants, trois religieuses et un prêtre. Toute la famille est visible sur la photographie ci-dessous où déjà deux sœurs sont religieuses et un frère prêtre. 

La famille BRELLE. Adèle est la fière jeune fille, à gauche.

« Nous l'avions surnommée la grande commandeuse et Madame Jordonne, car nous devions tous lui obéir et en passer par où elle voulait. La moindre observation la heurtait, la plus légère punition lui était insupportable. Vers quinze ans, elle convoqua des amies de son âge pour danser dans la cour de la maison pendant que nos pieuses mamans étaient à une réunion de Mères chrétiennes. Notre maman la tança sévèrement, il s'en suivit un bel éclat. »
Ces propos ont fortement marqué maman puisqu'elle y revenait sans cesse lorsqu'elle évoquait cette tante. Elle racontait que celle-ci était toujours prête à faire la fête en toute circonstance.

« Par ailleurs, elle ne craignait ni la peine, ni la fatigue, ni l'effort. Rendre un service était un besoin pour elle. Une villageoise tombée dans un puits, elle se précipite pour l'en retirer. Lorsqu'il y avait dans les environs un malade isolé à soigner, un mort à veiller, Adèle se proposait toujours. Lors d’une retraite faite à Saint-Laurent-sur-Sèvre, chez les Sœurs de la Sagesse, elle fut sollicitée pour entrer dans cet ordre, mais s'étant confié à son frère Lucien, alors vicaire à Saint-Laud d'Angers, celui-ci lui facilita le contact avec plusieurs Communautés, et finalement, la conduisit à l'hôpital où elle sentit aussitôt que ces sœurs deviendraient les siennes. Le 28 mai 1898, elle commençait son Séminaire à Paris. »

Elle postule à l'asile d'Arcueil le 23 mai 1898, elle entre dans la Compagnie des Filles de la Charité de Saint-Vincent-de-Paul, le 25 mai 1898. Sa prise d'habit s'effectue à Arcueil le 11 mars 1899

« À la sortie du Séminaire, elle est placée à Château-Gontier, puis à la Miséricorde de Laon d'où les sœurs sont expulsées en 1903. Elle fit ses vœux cette année-là, puis elle s'embarqua pour la terre étrangère au Chili, qui bénéficiera de son dévouement pendant cinquante ans. »

Elle se retrouve donc à la maison de charité de Château-Gontier, puis en 1901 à la Miséricorde de Laon, où elle fait ses vœux le 31 mai 1903, elle est expulsée cette année-là suite aux lois de laïcisation.
Adèle en religieuse : sœur Augustine
Au Chili elle est affectée d'abord à l'asile du Salvador à Valparaiso, puis en 1912 à l'hospice de Viña Del Mar, à l'hôpital Saint-Vincent de Santiago en 1920.

« Nous devions la revoir qu'une seule fois en 1929, lors d'un voyage en France, après ses 25 premières années du Chili. Trois jours lui furent accordés pour nous revoir. C'était peu, mais elle refusa de demander davantage dans la crainte de se rattacher à son pays et de n'avoir plus le courage de le quitter. En montant dans la voiture, elle dit avec un accent qui nous livrait la lutte contre sa nature affectueuse Mon Dieu, si ce n'était pas pour vous !” ».

C'est à cette occasion que maman, qui avait 6 ans, fit sa connaissance et bien sûr ce fut la seule fois qu'elle la vit. Lorsqu'elle repart, elle va à l'hôpital du Salvador à Santiago.
Sœur Augustine au Chili
« Oh ! oui, c'est bien pour Lui seul que ma Sœur BRELLE quitte une seconde fois son pays natal, sa patrie. Sa Chère Maman peut se réjouir, sa terrible fille a bien tourné.

Au Chili, placée tout d'abord dans divers hôpitaux comme Compagne ; elle reçoit en 1931, après son voyage en France, la conduite de celui de CHILLÁN. La manière dont elle le quitte quatre ans plus tard laisse le souvenir de sa force morale et de son surnaturel détachement. Monseigneur RUCKER, évêque de CHILLÁN, agonise à l'hôpital quand ma Sœur BRELLE reçoit un télégramme la priant de se rendre à la gare, au passage du train venant de CONCEPCIÓN, dans lequel se trouve une Sœur BOITEL, Visitatrice de la Province. Celle-ci lui demande le sacrifice de cet hôpital où elle est tant aimée, pour prendre la direction de la Maison BAQUEDANO à SANTIAGO, œuvre difficile où sont internés malgré eux, huit cents enfants abandonnés. Sans une protestation, ma Sœur BRELLE acquiesce, rentre à l'hôpital pour recueillir le dernier soupir de Monseigneur, reçoit toute la journée le clergé et les membres des Communautés religieuses, reste dans La Chapelle mortuaire jusqu'à l'heure du transfert à la cathédrale. Le surlendemain seulement, après avoir fait discrètement ses préparatifs, elle annonce son départ qu'aucune de ses compagnes ne soupçonne tant elle a su dominer son émotion. »

Après avoir été la supérieure de la maison de l'hôpital de CHILLÁN, elle devient en 1935 supérieure de la maison de l'asile BAQUEDANO.

« En lui confiant BAQUEDANO les Supérieures lui demandaient d'opérer un sauvetage. Comme au temps de son enfance elle se lance courageusement au fond du puits, par pitié pour ses orphelins. La plupart sont amenés comme vagabonds. BAQUEDANO est pour eux la prison dont ils cherchent à s'évader. Loin de s'effrayer de la situation, la nouvelle Supérieure se donne la peine d'en connaître les dessous. Elle déploie une activité incroyable, trouve le temps de parcourir chaque jour tous les services, y rétablit l'ordre matériel, s'ingénie à rendre agréable aux enfants le cadre où ils doivent vivre, et surtout s'intéresse personnellement à chacun, cherche les occasions de les gâter, distribue des friandises et par là, ouvre leurs cœurs fermés par la misère. Le personnel traité avec la même bonté retrouve un meilleur esprit. »

Cette description correspond sans doute aux informations parvenues du Chili après le décès de la tante Adèle. J'en ai entendu parler, mais je n'ai pas retrouvé d'archive ou de document.

« La fête de Noël, célébrée en plein été au Chili, réunit toutes les maisons dans la grande cour où est dressé un autel. Les anciens viennent avec leur famille, se disputent l'honneur de servir la messe. La chorale se surpasse et lorsqu'arrive le moment de la Communion, l'invitation du Maître “Laissez venir à moi les petits enfants” prend une signification particulière ; tous ces repris de justice semblent devenus de petits angelots. Puis quelques moments de recueillement, puis dans tous les immenses réfectoires, ma Sœur BRELLE circule entre tous ces visages souriants de reconnaissance. »

« À l'égard de ses compagnes, elle est la gardienne vigilante. Sa délicatesse facilite l'accomplissement du devoir, ainsi presque tout l'entretien de la Communauté lui revient pour que chacune donne à ses enfants le maximum de temps. On travaillait à BAQUEDANO, mais comme il faisait bon de se réunir, chacune oubliait ses fatigues, car ma Sœur BRELLE était l'une des récréations. Sous un… »

La note se termine ainsi, je n'ai pas trouvé les feuillets manquants. Maman connaissait la vie de la tante Adèle par cœur. Je pense aussi que ma grand-mère aimait à l'évoquer. Cette note sur pages de cahier est intitulée « Remarques sur votre tante décédée au collège San Fidel de SANTIAGO (Chili) le 13 juillet 1953, âgée de 78 ans, après 55 ans de sacerdoce ».

Sœur Augustine sur son lit de mort
Grâce aux archives des Filles de la Charité, j'ai pu avoir la suite du parcours de sœur Augustine. Après BAQUEDANO, elle devient supérieure de la maison Sainte Agonie à Santiago. Cette maison deviendra le Collège San Fidel et c'est donc là qu'elle décèdera le 13 juillet 1953.

Remerciements : Filles de la Charité de Saint-Vincent-de-Paul
Document et photographies C. Boisseau


13 février 2021

Grand-mère Titine

Origines

Le 26 septembre 1885 à 6 heures du matin naissent au domicile de Lucien BREL, forgeron à la Renaudière, et de Adèle Louise TOUILLET, ménagère (autrement dit qui tient le ménage, donc une femme qui reste à la maison), des jumelles qui sont les numéros 10 et 11 de la fratrie. 

Tout d’abord, Philomène Zoé, bien en chair et avide, puis Augustine Marie, plus chétive et moins portée sur le lait que propose leur mère. Ironie du sort, Philomène Zoé ne survivra qu’un peu plus de 6 mois, alors que sa jumelle, que tout le monde avait peur de voir mourir en très bas âge, décèdera peu avant ses 101 ans.


Son acte de naissance est un plaisir pour les généalogistes, en effet, les âges et professions des parents sont indiqués ainsi que l'heure de naissance, et en marge ont été ajoutés son mariage (le 18 octobre 1910 avec François Auguste BOIDRON, acte qui n’est pas encore numérisé) et son décès à Jallais le 2 août 1986.


Acte de naissance de BRELLE Augustine Marie

Tout d’abord, une anomalie qui va subsister pour toute la descendance de Lucien BREL et d’Adèle TOUILLET, les enfants porteront le nom de BRELLE (le père signe d’ailleurs comme cela) et non BREL nom d’enregistrement à la naissance de Lucien. Il y aurait d’ailleurs à dire sur l’évolution de ce nom.

Lorsque les jumelles arrivent, la famille est déjà composée de :

    • Marie-Thérèse (05/10/1870). Elle fera profession de religieuse à la Salle-de-Vihiers, à environ 40 km de la Renaudière ;
    • Lucien Émile (21/02/1872). Lui aussi n’aura pas de descendance. Il deviendra prêtre et finira comme curé-doyen de Montrevault ;
    • Paul Auguste (11/07/1873) qui sera forgeron comme son père et ses oncles ;
    • Adèle Marie (30/04/1875). Elle sera, comme sa sœur aînée religieuse, mais de toute autre manière, elle terminera sa vie comme supérieure d’un orphelinat à Santagio-du-Chili ;
    • Armande Zoé (25/10/1876). Elle aussi religieuse à La Salle-de-Vihiers ;
    • Pauline Marie (10/03/1878). Elle se mariera le même jour qu’Augustine avec René BRIN ;
    • Bernadette Lucie (20/12/1879). Mariée à Alphonse ROUILLIER, puis à Jacques BRÉBION ;
    • Cyprienne Marie Élisabeth (18/12/1882). Je n’ai pas d’informations la concernant ;
    • Anatole Maximin (08/04/1884). Marié à Marie-Madeleine MÉTAYER, mobilisé pendant la guerre 1914-1918, il décède le 3 août 1917 des suites des blessures reçues par heurt d’automobile !

Famille Brelle (vers 1894)

Lucien BRELLE, curé doyen de Montrevault


Trois religieuses BRELLE : Adèle (nièce des deux autres), Armande et Marie (1938)

La famille au May-sur-Èvre

Augustine et François BOIDRON viendront habiter Le May-sur-Èvre, dans la rue Louis Fizeau, où il exercera la profession de cordonnier. De cette union naîtront 5 enfants :

    • Lucien François Georges Marie (20/09/1911) qui sera aussi cordonnier. ;
    • Francis René Paul Marie (05/09/1914). Contrairement aux autres enfants, il est né à La Renaudière. Son mari parti à la guerre, Augustine est partie accoucher chez sa mère. Francis sera prêtre. Son parcours nécessite un petit texte pour lui tout seul ;
    • Marie Renée Maximilienne Augustine (15/11/1817) ;
    • Georgette Lucienne Marie Thérèse (23/06/1923), ma maman ;
    • Paulette Mélanie Cyprienne Marie.
Famille Boidron devant la cordonnerie de François et Augustine
Le May-sur-Èvre (02/07/1939)

Comme vous l’avez compris, Augustine est ma grand-mère maternelle : grand-mère Titine (ça ne vous rappelle pas un autre BREL ? Jacques pour ne pas le citer…), nous l’appelions ainsi entre nous, sinon officiellement c’était  grand-mère BOIDRON, bien sûr !
Les grands-parents François et Augustine BOIDRON-BRELLE
(vers 1940)

La bonne du curé

Je l’ai bien connue vers fin des années 50. À cette époque, tonton Francis était curé de Mollay-Saint-Just-sur-Dive, ma grand-mère et mon grand-père vivaient avec lui. Grand-mère était la bonne du curé en quelque sorte. Quant à mon grand-père, après une première attaque cérébrale, comme on disait à l’époque, à l’âge de 45 ans, il en avait eu une autre, avant ses 60 ans, si je ne me trompe pas, qui l’a laissé hémiplégique et rendu de ce fait quasiaphasique. Il ne parlait que par borborygmes que nous arrivions quelquefois à comprendre. Vers l’âge de 8 à 10 ans je passais une partie de mes vacances avec eux et je me souviens bien de Titine qui s’occupait de son mari, de la cuisine, de recevoir les personnes qui venaient voir mon oncle. Quand j’étais là, il m’est arrivé de promener mon grand-père, lui dans son chariot à bras (de ce type à http://www.patrimoinehospitalierdunord.fr/mobilierhospitalier-fauteuil-roulant-charrette-a-bras.html) qu’il pouvait actionner avec sa seule main à peu près valide. Moi, parfois je le poussais, nous allions comme cela jusqu’à Saint-Just-sur-Dive, un sac ou un seau accroché au dos du chariot, dans lequel je mettais au fur et à mesure de notre périple le crottin de cheval récolté sur la route. Je me souviens surtout des 14 juillet, mon grand-père presque accroché au poste de radio qui diffusait le défilé et qui chantait (?) les chants martiaux.
François et Augustine entourant leur fils Francis curé de Saint-Just-sur-Dive (vers 1956)

Ainsi donc, chaque été je retrouvais mes grands-parents et mon oncle pour passer quelque temps avec eux. Ce qui nous faisait rire quand nous étions petits, mes sœurs et moi, c’était de voir la bouche de grand-mère Titine : elle n'avait plus de dents, nous nous demandions toujours comment elle pouvait mâcher correctement.

Après Mollay, ce fut Soulanger. Mon oncle recevait des légumes de la part de paroissiens, et en été, c'était très souvent des artichauts. Cuisinés de toutes les manières possibles, midi et soir, par grand-mère, je suis arrivé à les détester. Aujourd'hui, je ne les supporte que pour les manger crus.


Mon grand-père est venu à la fin de sa vie chez mes parents, maison qui n'était que la sienne avec son atelier, mes parents l'avaient rachetée (c'est d'ailleurs là où je suis né). Il y est décédé en avril 1960, moi je n’étais pas là, en internat à Angers. C'était l'époque où les voisins, amis et diverses connaissances venaient se recueillir, voire passer la nuit devant le corps du défunt. Je revois encore dans la salle de ma maison, ce corps étendu sur un lit avec tout autour grand nombre de personnes priant ou parlant à voix basse. À ce moment apparaît une personne habillée de noir, pour moi treize ans alors, semblant d'un certain âge, avec sur la tête un chapeau mis complètement de travers. Ma tante sincèrement éplorée devant le corps de son père gisant, qui se trouvait face à la porte d'entrée et étant la première à voir l'entrante, a été prise d'un fou rire extrêmement sonore comme elle savait le faire. Inutile de dire que la confusion a été extrême et beaucoup ont eu du mal à s'empêcher de rire devant l'apparition, malgré les circonstances.


Grand-mère 1964

La centenaire

Ma grand-mère Titine est donc retournée seule avec mon oncle. En 1962, ils ont quitté Soulanger pour aller aux Rairies. 

Augustine entourée de ses enfants. Cure des Rairies 1966


Puis en 1966 changement d'orientation et de ministère pour mon oncle qui part en Guyane. Grand-mère ne pouvait pas le suivre et même pour elle cela devenait difficile (elle a plus de 80 ans), elle commençait à avoir du mal à se déplacer. Elle vécut par la suite chez l'un ou l'autre de ses enfants avant d’intégrer la maison de retraite de Jallais en 1977.

Augustine à la maison de retraite de Jallais

Nous avons ainsi pu fêter ses 100 ans. Tous ses enfants étaient présents et une bonne partie des petits enfants et arrières petits enfants.

Augustine entourée de ses enfants et leurs conjoints
pour ses 100 ans


Elle y est décédée le 8 août 1886, à peine deux mois avant son 101e anniversaire.