Remerciements : Filles de la Charité de Saint-Vincent-de-Paul
Document et photographies C. Boisseau
25 février 2021
La grande commandeuse
13 février 2021
Grand-mère Titine
Origines
Le 26 septembre 1885 à 6 heures du matin naissent au domicile de Lucien BREL, forgeron à la Renaudière, et de Adèle Louise TOUILLET, ménagère (autrement dit qui tient le ménage, donc une femme qui reste à la maison), des jumelles qui sont les numéros 10 et 11 de la fratrie.
Tout d’abord, Philomène Zoé, bien en chair et avide, puis Augustine Marie, plus chétive et moins portée sur le lait que propose leur mère. Ironie du sort, Philomène Zoé ne survivra qu’un peu plus de 6 mois, alors que sa jumelle, que tout le monde avait peur de voir mourir en très bas âge, décèdera peu avant ses 101 ans.
Son acte de naissance est un plaisir pour les généalogistes, en effet, les âges et professions des parents sont indiqués ainsi que l'heure de naissance, et en marge ont été ajoutés son mariage (le 18 octobre 1910 avec François Auguste BOIDRON, acte qui n’est pas encore numérisé) et son décès à Jallais le 2 août 1986.
Tout d’abord, une anomalie qui va subsister pour toute la descendance de Lucien BREL et d’Adèle TOUILLET, les enfants porteront le nom de BRELLE (le père signe d’ailleurs comme cela) et non BREL nom d’enregistrement à la naissance de Lucien. Il y aurait d’ailleurs à dire sur l’évolution de ce nom.
Lorsque les jumelles arrivent, la famille est déjà composée de :
- Marie-Thérèse (05/10/1870). Elle fera profession de religieuse à la Salle-de-Vihiers, à environ 40 km de la Renaudière ;
- Lucien Émile (21/02/1872). Lui aussi n’aura pas de descendance. Il deviendra prêtre et finira comme curé-doyen de Montrevault ;
- Paul Auguste (11/07/1873) qui sera forgeron comme son père et ses oncles ;
- Adèle Marie (30/04/1875). Elle sera, comme sa sœur aînée religieuse, mais de toute autre manière, elle terminera sa vie comme supérieure d’un orphelinat à Santagio-du-Chili ;
- Armande Zoé (25/10/1876). Elle aussi religieuse à La Salle-de-Vihiers ;
- Pauline Marie (10/03/1878). Elle se mariera le même jour qu’Augustine avec René BRIN ;
- Bernadette Lucie (20/12/1879). Mariée à Alphonse ROUILLIER, puis à Jacques BRÉBION ;
- Cyprienne Marie Élisabeth (18/12/1882). Je n’ai pas d’informations la concernant ;
- Anatole Maximin (08/04/1884). Marié à Marie-Madeleine MÉTAYER, mobilisé pendant la guerre 1914-1918, il décède le 3 août 1917 des suites des blessures reçues par heurt d’automobile !
Lucien BRELLE, curé doyen de Montrevault
La famille au May-sur-Èvre
Augustine et François BOIDRON viendront habiter Le May-sur-Èvre, dans la rue Louis Fizeau, où il exercera la profession de cordonnier. De cette union naîtront 5 enfants :
- Lucien François Georges Marie (20/09/1911) qui sera aussi cordonnier. ;
- Francis René Paul Marie (05/09/1914). Contrairement aux autres enfants, il est né à La Renaudière. Son mari parti à la guerre, Augustine est partie accoucher chez sa mère. Francis sera prêtre. Son parcours nécessite un petit texte pour lui tout seul ;
- Marie Renée Maximilienne Augustine (15/11/1817) ;
- Georgette Lucienne Marie Thérèse (23/06/1923), ma maman ;
- Paulette Mélanie Cyprienne Marie.
Comme vous l’avez compris, Augustine est ma grand-mère maternelle : grand-mère Titine (ça ne vous rappelle pas un autre BREL ? Jacques pour ne pas le citer…), nous l’appelions ainsi entre nous, sinon officiellement c’était grand-mère BOIDRON, bien sûr !
Mon grand-père est venu à la fin de sa vie chez mes parents, maison qui n'était que la sienne avec son atelier, mes parents l'avaient rachetée (c'est d'ailleurs là où je suis né). Il y est décédé en avril 1960, moi je n’étais pas là, en internat à Angers. C'était l'époque où les voisins, amis et diverses connaissances venaient se recueillir, voire passer la nuit devant le corps du défunt. Je revois encore dans la salle de ma maison, ce corps étendu sur un lit avec tout autour grand nombre de personnes priant ou parlant à voix basse. À ce moment apparaît une personne habillée de noir, pour moi treize ans alors, semblant d'un certain âge, avec sur la tête un chapeau mis complètement de travers. Ma tante sincèrement éplorée devant le corps de son père gisant, qui se trouvait face à la porte d'entrée et étant la première à voir l'entrante, a été prise d'un fou rire extrêmement sonore comme elle savait le faire. Inutile de dire que la confusion a été extrême et beaucoup ont eu du mal à s'empêcher de rire devant l'apparition, malgré les circonstances.
La centenaire
Ma grand-mère Titine est donc retournée seule avec mon oncle. En 1962, ils ont quitté Soulanger pour aller aux Rairies.
Nous avons ainsi pu fêter ses 100 ans. Tous ses enfants étaient présents et une bonne partie des petits enfants et arrières petits enfants.
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